Question
Qu'est-ce que la vérité morale ?
Réponse
La morale est notre définition du bien et du mal. Pour la représenter, on peut imaginer des lignes de démarcation entre le bon et le mauvais comportement. La morale n'est pas une explication de la façon dont les choses sont, mais une description de la façon dont les choses devraient être. Cela implique un certain niveau d'obligation. Qualifier quelque chose de "moral" signifie que nous devrions le poursuivre activement, tandis que quelque chose d'"immoral" devrait être activement évité. Lorsque nous qualifions quelque chose de "moral", nous l'associons à des concepts tels que "bon", "juste", "approprié", "honorable" ou "éthique". La nature de la morale signifie également que la disposition de ces lignes morales (la manière dont ces concepts sont disposés) est elle-même un impératif moral, puisque ce qui n'est "pas moral" doit être activement combattu.
La vérité est notre définition de la réalité : les lignes qui séparent ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. La vérité est une explication de la manière dont les choses sont réellement, et non de la manière dont nous souhaiterions qu'elles soient ou même de la manière dont elles devraient être. Lorsque nous parlons de "vérité", nous évoquons des concepts tels que "réel", "effectif", "factuel", "authentique" ou "existant". La nature de la vérité signifie que ce qui n'est pas vrai, ou faux, n'existe pas ou ne peut pas se produire. La vérité est son propre impératif : une personne peut l'accepter ou la rejeter, mais elle ne peut pas être modifiée par des opinions.
À première vue, la morale et la vérité semblent occuper des sphères distinctes. La vérité décrit ce qui "est", tandis que la morale décrit ce qui "devrait être". Parler de "vérité morale" implique une combinaison de ces deux idées. Une vérité morale serait juste et bonne, mais aussi actuelle et réelle. Bien entendu, comme "ce qui est" et "ce qui devrait être" ne sont pas nécessairement identiques, la question se pose de savoir si la "vérité morale" peut exister de manière significative, et à quoi elle ressemblerait.
Il s'avère que la compréhension de la moralité requiert une approche similaire à celle de tout autre ensemble de faits : elle est soit objective, soit subjective. La morale objective (également appelée "morale absolue") implique quelque chose de fixe selon une perspective immuable. Les principes moraux objectifs sont liés à un point de référence immuable et universel. La morale subjective (également appelée "relativisme") est liée à une perspective changeante, mouvante ou basée sur des préférences.
L'un des problèmes de la "morale subjective" est qu'elle devient rapidement une contradiction dans les termes. Si les lignes définissant ce qui est bien et ce qui est mal peuvent être déplacées, alors l'objectif de la morale elle-même est perdu. On pourrait concevoir que le même choix, dans la même situation, soit qualifié de "moral" ou d'"immoral" selon différents points de référence. En soi, cela va à l'encontre de l'objectif de la morale. Dans ce cas, les décisions pratiques pourraient être entièrement inversées. Le fait que la moralité subjective soit auto-contradictoire implique que la moralité réelle est liée à quelque chose d'objectif. En d'autres termes, il est plus rationnel de dire que la "vérité morale" existe que de dire qu'elle n'existe pas.
En fin de compte, la seule base raisonnable pour la vérité morale est Dieu. Une norme incréée, immuable et parfaite répondrait simultanément aux définitions de la vérité et de la moralité. Toute base de comparaison ou de jugement repose finalement sur une norme supposée "absolue". Qu'il s'agisse de ce qui "est" ou de ce qui "devrait être", la seule base raisonnable est Dieu. Cela signifie que ce que Dieu appelle "bon" est la norme de la moralité : c'est la "vérité morale".
English
Qu'est-ce que la vérité morale ?