Question
Qu'est-ce que l'impératif catégorique ?
Réponse
Le terme d'impératif catégorique est étroitement associé au philosophe Emmanuel Kant. Il a cherché à créer une base de moralité qui soit à la fois universelle et inconditionnelle. En outre, Kant voulait que son fondement moral soit entièrement basé sur la raison et qu'il résiste à l'égoïsme. La principale formulation de son "impératif catégorique" était la suivante : "N'agis que conformément à la maxime par laquelle tu peux en même temps vouloir qu'elle devienne une loi universelle".
En d'autres termes, l'impératif catégorique de Kant stipule que nous ne devrions choisir des actions que si nous sommes d'accord pour que la même action soit obligatoire pour toutes les autres personnes. Cela signifie qu'il faut se poser la question suivante : "Que se passerait-il si tout le monde faisait toujours ce que je m'apprête à faire ?" Si cela semble être une bonne chose, Kant dira qu'il faut agir en conséquence. Si ce n'est pas le cas, Kant dira qu'il ne faut pas agir de la sorte. Selon ce principe, choisir de mentir serait immoral car, si tout le monde mentait toujours, la société s'effondrerait. Si tout le monde disait toujours la vérité, la société prospérerait. Par conséquent, l'impératif catégorique dirait : "On ne doit jamais mentir ; on doit toujours dire la vérité".
L'espoir de Kant était de fonder l'éthique sur un principe unique. Cette affirmation constituerait un fondement moral unique : l'impératif catégorique. Bien entendu, Kant était conscient des complications et des nuances qu'une telle idée impliquait. Parmi ces difficultés, on peut citer le fait que les situations sont extrêmement contextuelles (chaque détail compte) et qu'il est donc difficile d'approuver ou de condamner universellement une action définie de manière générale. De même, le point de vue de Kant crée un binaire "toujours" ou "jamais" alors que certaines actions sont plus faciles à comprendre en utilisant une approche "parfois". Ses propres écrits ont largement exploré ces questions et leurs limites, qui dépassent toutes le cadre d'un seul article.
L'impératif catégorique est une forme d'éthique déontologique : le point de vue selon lequel le comportement éthique est ancré dans un "devoir" envers une norme externe. L'approche de Kant suggère que la seule motivation appropriée pour l'action est l'accomplissement du devoir ; dans le cas contraire, l'acte est fondé sur une impulsion inappropriée. Le principal problème de la déontologie est le débat sur l'autorité à utiliser pour déterminer un devoir, ce qui entraîne des loyautés et des motivations concurrentes.
L'Écriture fournit un parallèle à l'impératif catégorique sous la forme de ce que Jésus a appelé "le plus grand commandement". Dans Matthieu 22:37-38, Jésus cite Deutéronome 6:5 et déclare : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le grand et le premier commandement". En un sens, aimer Dieu est l'obligation la plus fondamentale, la plus universelle et la plus inconditionnelle de toute la création. Toute autre déclaration éthique est une application de ce principe (Matthieu 22:40). Une version plus pratique de cette même idée a été donnée par le Christ dans Matthieu 7:12, connue sous le nom de "règle d'or".
En suggérant que toute la moralité peut être généralisée en une seule déclaration, l'idée de base de l'impératif catégorique n'est pas contraire à la Bible. Jésus a sous-entendu ce concept. De même, la Bible indique que les motifs comptent indépendamment des actes eux-mêmes (Matthieu 6:1-2). Toutefois, le Christ place la prise de décision morale dans un Dieu immuable et parfait (Matthieu 5:48 ; Marc 3:35 ; Jean 14:15). Kant lie l'éthique à la raison humaine faillible (voir Esaïe 55:8-9 ; Jérémie 17:9 ; Proverbes 14:12). En fin de compte, nous devons fonder nos décisions morales sur la Parole révélée de Dieu (2 Timothée 3:16), les preuves naturelles (Romains 1:18-20) et l'influence du Saint-Esprit (Jean 14:26 ; Galates 5:22-25), plutôt que de rechercher la "raison pure" comme base de l'éthique.
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Qu'est-ce que l'impératif catégorique ?
