Question
Quelle est la définition du terme gnostique ?
Réponse
La définition du mot "gnostique" est aussi facile à fixer qu'un poisson flottant. Il est dérivé du mot grec gnosis, qui signifie "savoir". Dans le cas du gnosticisme, ce qui est "connu" a évolué au cours des milliers d'années qui se sont écoulées depuis que le gnosticisme a fait son apparition lors de la formation et de la consolidation de l'Église primitive.
Fondamentalement, le gnostique croit en l'acquisition d'une connaissance spéciale et mystique comme moyen de salut. Selon les croyances gnostiques, il existe un Grand Dieu bon et parfait, mais impersonnel et inconnaissable. Le créateur de l'univers était en fait une divinité inférieure (une contrefaçon bon marché du "vrai Dieu") qui voulait créer un univers matériel sans défaut, mais qui a raté son coup. Au lieu d'une utopie, nous avons abouti à un monde infecté par la douleur, la misère et l'aveuglement intellectuel et spirituel ; toute matière est désormais corrompue et mauvaise. Cependant, lorsque cette divinité inférieure a créé l'homme, elle a accidentellement imprégné l'humanité d'une étincelle de l'esprit du "vrai" Dieu, faisant de l'homme une âme intrinsèquement bonne piégée dans les limites d'un corps matériel maléfique.
Contrairement à un message de salut par le Christ seul (Actes 4:12), le Jésus gnostique apporte un message d'auto-rédemption. Il suffit à l'homme d'examiner son "étincelle" intérieure pour trouver la connaissance nécessaire pour se libérer de son corps matériel et atteindre Dieu. Cette prétendue pureté de cœur est à l'opposé de ce que dit Jérémie 17:9 : "Le cœur est plus trompeur que tout et il est désespérément malade ; qui peut le comprendre ?"
Aujourd'hui, le gnosticisme a évolué et s'est éloigné de l'aspect exclusivement spirituel pour s'orienter vers l'aspect séculier et scientifique. Le psychologue C. G. Jung a fait l'éloge du gnosticisme comme étant supérieur au christianisme traditionnel en tant que mode de pensée. Une autre forme de gnosticisme nie complètement l'existence de Dieu, tout en embrassant un univers éternel, mais toujours imparfait. Cette forme athée de gnosticisme ne considère pas le monde matériel comme totalement mauvais, mais comme imparfait et incomplet. L'homme devient la "divinité" et il a le droit d'améliorer le corps humain et le monde qui l'entoure grâce à sa propre sagesse.
Le christianisme et le gnosticisme s'excluent mutuellement ; cependant, il est facile pour un esprit gnostique de s'infiltrer dans notre propre pensée si nous n'y prenons pas garde (1 Pierre 5:8). Le gnostique recherche la bonté, mais au lieu de chercher à être régénéré par le Christ, il s'accroche à un but de vie centré sur l'homme. La pensée gnostique rend l'homme "sage à ses propres yeux" (Ésaïe 5:21), ce que Proverbes 3:7 déconseille expressément : "Ne soyez pas sages à vos propres yeux ; craignez le Seigneur et détournez-vous du mal".
La pensée gnostique prétend que la vérité la plus profonde peut être trouvée en dehors de Dieu. Mais Proverbes 1:7 dit : "La crainte de l'Éternel est le commencement de la connaissance ; Les insensés méprisent la sagesse et l'instruction." Au lieu de chercher des réponses dans notre "moi intérieur" corrompu et imparfait, nous devrions plutôt tout mettre à l'épreuve de la Parole révélée de Dieu (1 Thessaloniciens 5:21). En fin de compte, c'est à la vérité de Dieu seule que l'on peut se fier.
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