Question
Que signifie l'expression "aujourd'hui est le jour du salut" ?
Réponse
Dieu a dit au monde pécheur, en termes très clairs, de se repentir (Marc 6:12 ; Luc 24:47 ; Actes 3:19 ; 17:30). Se repentir signifie changer de point de vue et passer de l'acceptation du péché et du rejet de Christ au rejet du péché et à l'acceptation de Christ. Ceux qui refusent de se repentir et de se tourner vers le Christ par la foi en subiront les conséquences éternelles. Face à la perspective de l'enfer, l'humanité, dans son péché, se trouve dans une situation désastreuse. Pourquoi remettre à plus tard le fait de se repentir ? Pourtant, nombreux sont ceux qui le font, même s'ils reconnaissent leur péché et admettent qu'ils ont besoin d'être sauvés.
Il y a plusieurs raisons de ne pas retarder la repentance. Tout d'abord, le commandement de la Bible de se repentir est accompagné d'un appel urgent à le faire maintenant : Paul cite Ésaïe 49:8, qui parle du "jour du salut". Puis il dit de ne pas attendre : "Voici maintenant le moment favorable, voici maintenant le jour du salut". (2 Corinthiens 6:2). La repentance doit avoir lieu dès que le Saint-Esprit nous convainc que nous sommes pécheurs (voir Jean 16:8). En d'autres termes, c'est aujourd'hui qu'il faut se repentir. "Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs" (Psaume 95:7-8).
Un autre problème lié au fait de remettre la repentance à plus tard est que personne ne connaît le jour de sa mort. Et après la mort vient le jugement (Hébreux 9:27). Le riche insensé de la parabole de Jésus (Luc 12:16-20) pensait qu'il avait tout le temps de profiter de la vie, mais Dieu avait une mauvaise nouvelle pour lui : "Cette nuit même, ta vie te sera demandée" (verset 20). Nous avons aujourd'hui - nous avons le moment présent - et nous devons l'utiliser avec sagesse.
Une autre raison de ne pas retarder le moment de la repentance est que, chaque fois que nous refusons de nous repentir, nous continuons à pécher et notre cœur s'endurcit (voir Hébreux 3:7-8). Chaque fois qu'une personne dit "non" à ce qui est juste, il devient un peu plus facile de dire "non" la fois suivante. Il y a un endurcissement progressif du cœur, une brûlure de la conscience (1 Timothée 4:2), qui peut engourdir l'âme d'une personne non sauvée au point qu'elle ne ressent plus rien. C'est une condition spirituelle dangereuse.
En outre, plus le cœur d'une personne s'endurcit, plus la "force" que Dieu devra exercer pour l'amener à se repentir sera grande. C'est ce qu'illustrent les fléaux de plus en plus sévères qui se sont abattus sur l'Égypte. Alors que Pharaon continuait à endurcir son cœur, les plaies se sont poursuivies et ont empiré jusqu'à ce qu'elles culminent par la perte de vies humaines dans chaque foyer égyptien (Exode 7-11). "Il te serait dur de te rebeller contre les aiguillons". (Actes 26:14).
Tragiquement, il y a un point de non-retour. Dieu peut finir par cesser d'essayer d'amener les rebelles chroniques à la repentance et ainsi les abandonner à leurs propres penchants (Romains 1:28). Nous ne savons jamais quand ce point de non-retour se produira, c'est pourquoi la sagesse consiste à se repentir à temps.
En retardant la repentance, nous retardons certaines bénédictions de Dieu. Trois versets au moins mettent cela en lumière : "Changez donc d’attitude et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés! Alors, des temps de rafraîchissement viendront de la part du Seigneur". (Actes 3:19-20). "Celui qui cache ses transgressions ne réussira pas, mais on aura compassion de celui qui les reconnaît et les abandonne". (Proverbes 28:13). "Ce sont vos fautes qui ont déréglé cet ordre, ce sont vos péchés qui vous privent de ces biens". (Jérémie 5:25). Ainsi, en retardant le repentir, nous manquons le rafraîchissement de Dieu, nous risquons de ne pas prospérer (aux yeux de Dieu) et nous risquons d'être privés de la bonté de Dieu.
Il est vrai que Dieu nous fait grâce et qu'une personne peut se repentir jusqu'à sa mort. Mais nous ne devons pas vivre dans la présomption. Demain ne nous est pas garanti. Le commentateur Charles John Ellicott l'a exprimé avec justesse : "Pour chaque église et chaque nation, pour chaque âme individuelle, il y a un présent en or qui ne se reproduira peut-être plus jamais" (Commentary for English Readers, entrée pour 2 Corinthiens 6:2).
Jacques 4:17 dit : "Si donc quelqu’un sait faire ce qui est bien et ne le fait pas, il commet un péché". Une fois que nous savons ce qui est bien, nous avons la responsabilité de le faire. De même lorsque nous savons que quelque chose est un péché, nous avons la responsabilité de nous en repentir et de l'abandonner. N'osons pas retarder le repentir. Il y eut un temps où le Seigneur ferma la porte de l'arche, et le déluge emporta tous ceux qui se trouvaient à l'extérieur (Genèse 7:16). Il y eut un temps où la fête de mariage commença, et ceux qui n'étaient pas prêts pour la venue de l'époux restèrent à la porte. (Matthieu 25:1-13).
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