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Question

Qu'est-ce que le bouddhisme zen ?

Réponse


Le bouddhisme zen est l'une des nombreuses sous-écoles du bouddhisme mahayana, qui est lui-même la plus importante des deux grandes interprétations de la philosophie bouddhiste. Historiquement, le zen s'est développé comme un mélange de bouddhisme chinois et de taoïsme. Le zen exerce une influence exceptionnellement importante sur la perception du bouddhisme dans le monde ; ses pratiques distinctes sont souvent celles auxquelles le public occidental pense en premier lorsque le mot bouddha ou bouddhiste est mentionné. Au-delà de l'adhésion aux principes fondamentaux du bouddhisme mahayana, le zen se distingue par trois points essentiels : la méditation (zazen), la dynamique maître-élève et l'utilisation des koans. Le zen est également unique parmi les écoles bouddhistes en raison de son mépris exceptionnel pour les questions religieuses "typiques" et de l'importance particulière qu'il accorde au fait de vivre dans le "moment présent".



Si vous demandiez à un profane occidental typique de décrire le bouddhisme, sa réponse ressemblerait très probablement à une version du bouddhisme zen. L'image stéréotypée du bouddhiste zen est celle d'une personne assise dans la position du lotus, les yeux fermés, en train de méditer et de poser occasionnellement une question impossible. La méditation intense et assise et les questions qui inspirent le doute (koans) sont les deux caractéristiques du zen. Par conséquent, le zen (ou plutôt la perception qu'en ont les Occidentaux) est à l'origine des idées reçues sur les croyances et les pratiques bouddhistes.



L'accent le plus important du zen est la pratique de la méditation profonde et intensive, ou zazen. La position du corps est considérée comme essentielle dans cette activité. La position du lotus complet est idéale : assis, les deux pieds reposant sur la cuisse opposée. Les personnes qui manquent de souplesse peuvent pratiquer zazen dans la position du demi-lotus, à genoux ou simplement en position assise. Alors que le stéréotype suggère des yeux fermés, les yeux sont censés être ouverts. Les mains sont posées sur les genoux, les doigts se chevauchant et les pouces se touchant.



Une fois que le pratiquant a adopté la posture adéquate, il pratique la méditation zen en contrôlant soigneusement l'expiration, en fixant les yeux sur un point situé à environ un mètre de distance et en vidant l'esprit de toutes les pensées étrangères. Plus précisément, les pensées aléatoires sont remarquées, reconnues et "lâchées", puis l'esprit est recentré sur rien de particulier. Avec le temps, cette pratique permet de concentrer l'esprit sur certains concepts ou questions, tels que les koans.



Un koan est une question (en fait, une énigme) spécifiquement destinée à susciter le doute chez l'auditeur. D'un point de vue purement logique, les koans sont souvent auto-contradictoires, paradoxaux ou tout simplement dénués de sens. Ils peuvent aussi présenter une question ou une affirmation controversée ou obscure. Un koan en particulier est devenu un cliché dans la culture occidentale : "Quel est le son d'une main qui bat des mains ?"



Cette absurdité logique n'est pas accidentelle : les koans sont censés être impossibles à résoudre par la raison. Grâce à la méditation et à l'aide d'un maître zen, le pratiquant zen est censé parvenir à une compréhension plus profonde à travers le koan, plutôt qu'à partir de lui. La plupart des koans ont une réponse "correcte" généralement acceptée, y compris une longue série de questions complémentaires pour s'assurer que l'étudiant a vraiment saisi le point. En d'autres termes, les koans sont destinés à générer une prise de conscience, et non une réponse.



Apprendre à méditer correctement et à réaliser la vérité derrière les koans se fait généralement sous la direction d'un pratiquant zen plus expérimenté. Cette dynamique maître-élève est la clé des aspects spirituels du zen, bien que certaines écoles modernes et occidentales mettent moins l'accent sur la nécessité d'un mentor.



Le bouddhisme zen met l'accent sur le moment présent, l'expérience de la vie à chaque instant. Selon cette approche, le passé et l'avenir sont des préoccupations qui ne doivent pas interférer avec la conscience du présent. Le bouddhisme dans son ensemble est réticent à aborder des questions que d'autres religions considéreraient comme cruciales. Des idées telles que la nature de Dieu, ce qui se passe exactement après la mort, etc. sont fondamentales pour la plupart des religions ; dans le bouddhisme, elles sont généralement considérées comme des mystères sans intérêt. Le bouddhisme zen considère que toutes ces questions sont littéralement impossibles à résoudre et qu'elles détournent profondément l'attention de l'individu de l'instant présent.



La combinaison de la vie dans l'instant, de l'expérience personnelle, de la méditation dirigée vers l'intérieur et du rejet manifeste de certaines questions métaphysiques donne au bouddhisme zen une application intéressante du concept d'upaya. À proprement parler, upaya est une forme spirituelle de pragmatisme, que l'on peut caractériser comme "tout ce qui marche". Le bouddhisme zen écarte plus ou moins toutes les questions morales, éthiques et métaphysiques en faveur d'une évaluation interne. Dans sa recherche de l'illumination spirituelle, le bouddhisme zen se tourne vers l'intérieur, même à l'exclusion de la raison et de l'expérience, par la pratique de la méditation.



Selon la Bible, la vérité se trouve en Jésus-Christ (Jean 14:6), et non dans la méditation, le repli sur soi ou une position corporelle adéquate. Ignorer les questions relatives à l'éternité est extrêmement stupide et dangereux (voir Matthieu 10:28 et Hébreux 9:27).



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