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Question

Qu'est-ce que le sandemanianisme ?

Réponse


Le sandemanianisme était une secte du christianisme dont la doctrine sur la foi était erronée. Son enseignement a débuté vers 1730 avec le pasteur presbytérien écossais John Glas, de sorte que les adeptes étaient à l'origine appelés Glasites. Glas fut l'un des premiers hommes en Écosse à croire au volontarisme, ou à la séparation totale de l'Église et de l'État, un concept totalement contraire à l'enseignement de l'époque. Plus tard, Robert Sandeman, le gendre de Glas, devint le chef reconnu de la secte, dont les membres, tant en Angleterre qu'en Amérique, furent appelés les Sandemaniens.

Glas et Sandeman étaient des admirateurs de Jean Calvin, et les sandemaniens se réclamaient du calvinisme, mais les calvinistes n'ont jamais accepté les croyances aberrantes du sandemanianisme. Glas a été exclu de l'Église d'Écosse en 1730. Les disciples de Glas et de Sandeman voulaient revenir à une religion "pure" du Nouveau Testament, telle qu'ils la concevaient. Cela incluait le lavement des pieds, la fête de l'amour, la communion hebdomadaire, le saint baiser et le contrôle de l'utilisation de l'argent par les membres de l'Église. Ils enseignaient également que le royaume du Christ était entièrement spirituel et absolument pas de ce monde, et qu'une église nationale n'était donc pas biblique.

La véritable divergence du sandemanianisme par rapport à l'orthodoxie concerne le concept de foi. Les sandemaniens assimilaient la foi à un simple assentiment intellectuel aux faits de la Bible. Définie comme une "foi simple" ou une "foi nue", la foi promue par la Sandeman n'exigeait aucune émotion ni même un acte de volonté pour produire le salut. Il s'agit d'une version extrême du "easy believism". Les sandemaniens ne recherchaient pas de changements spirituels lorsque le Saint-Esprit interagissait avec eux, car il s'agissait d'une mesure trop subjective et inutile. Les sandemaniens s'exposaient ainsi à des accusations d'antinomianisme. Dans son épitaphe, Sandeman a déclaré "que la mort de Jésus-Christ, sans une pensée ou un acte de la part de l'homme, est suffisante pour présenter le chef des pécheurs sans tache devant Dieu" (www.britannica.com/biography/Robert-Sandeman, consulté le 2/8/22).

Au fur et à mesure que le sandemanianisme se répandait en Angleterre et en Amérique, la censure s'intensifiait. Les critiques disaient que le sandemanianisme produisait une orthodoxie froide, une église autoritaire, et qu'il mettait trop l'accent sur l'église locale au détriment de l'église universelle. Les sandemaniens s'éloignaient de la définition de la foi de Westminster, et certains disaient qu'ils avaient la foi des démons parce qu'il était absurde de proposer que Dieu justifie une personne par une foi non accompagnée d'amour (voir Jacques 2:19). Les Sandemaniens ne tenaient pas compte de l'aspect important de la confiance dans la foi, la confiance réelle dans la Parole de Dieu au lieu d'une simple acceptation rationnelle.

Malgré ces critiques sévères, il a fallu beaucoup de temps pour que le sandemanianisme s'éteigne complètement. La dernière église sandemanienne d'Amérique a fermé ses portes en 1890. La maison de réunion de Londres n'a fermé ses portes qu'en 1984, et le dernier ancien de l'église fondée par Glas et Sandeman est mort à Édimbourg en 1999.

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