Question
Est-il possible d'être à la fois chrétien et pour l'avortement ?
Réponse
L'avortement est un sujet très controversé depuis quarante ans. Les partisans des deux camps brandissent des statistiques et des points de vue que beaucoup croient sincèrement être la seule bonne solution. Par souci de clarté, définissons les termes "pro-choix" et "pro-vie". Pour les besoins de cet article, le terme "pro-choix" sera défini comme "la conviction qu'une femme devrait avoir le droit légal d'avorter son enfant à naître à n'importe quel moment de la grossesse". Les partisans du pro-choix estiment que l'avortement est une décision personnelle et qu'il ne devrait pas être limité par le gouvernement ou par qui que ce soit d'autre. Le terme "pro-vie" sera défini comme "la croyance que toute vie humaine est sacrée et que personne, y compris la mère, n'a le droit de mettre fin à une vie innocente". Les partisans du pro-vie sont d'avis que la vie doit être protégée dès le moment de la conception.
Alors, un chrétien doit-il être pro-choix ou pro-vie ? Selon la Bible, un chrétien est quelqu'un qui a accepté l'offre de pardon de Dieu à travers la mort et la résurrection de Jésus. Le salut est un don de Dieu par la foi en l'œuvre achevée de Jésus-Christ (Jean 3:16-18 ; Éphésiens 2:8-9 ; Actes 16:31 ; Romains 10:9). Ce que nous croyons à propos d'autres choses est une question de croissance, pas de salut. Cependant, 2 Corinthiens 5:17 dit : "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles." Lorsque nous donnons notre vie au Christ, il commence à nous changer : notre façon de penser et notre façon de nous comporter change (voir Ésaïe 55:7), notre corps devient le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 3:16 ; 6:19), notre esprit est renouvelé par la vérité de la Parole de Dieu (Romains 12:1-2), nos attitudes, nos perspectives et nos comportements changent progressivement pour ressembler davantage à ceux du Christ (Romains 8:29 ; Galates 5:22).
Cette transformation ne se produit pas du jour au lendemain. De nombreux chrétiens sont encore ce que l'apôtre Paul appelait "charnels" (1 Corinthiens 3:1-3 ; Romains 8:6). Les chrétiens charnels ont confiance en Jésus pour leur salut, mais ils continuent de penser, d'agir et de réagir comme le monde. Souvent, ils sont nouveaux dans la foi ou n'ont tout simplement pas permis au Saint-Esprit d'accéder librement à tous les domaines de leur cœur. Ils essaient de vivre la vie chrétienne par leurs propres forces, tout en étant fortement influencés par le mode de pensée du monde. L'esprit charnel n'a pas été entièrement renouvelé par la Parole de Dieu et cherche encore le compromis avec le monde (Jacques 4:4). Les chrétiens charnels laissent les points de vue persuasifs des impies influencer leurs opinions sur de nombreux sujets, y compris l'avortement. La croissance spirituelle exige que nous nous débarrassions de nos anciens modes de pensée pour ressembler davantage au Christ. Nous commençons à voir les choses à la manière de Dieu, et plus nous nous rapprochons de Lui, moins nous sommes d'accord avec le système du monde (Psaume 1:1-2). Si une personne refuse continuellement de laisser la Parole de Dieu transformer sa pensée, il y a de fortes chances qu'elle ne soit pas vraiment chrétienne (Romains 8:14).
Les partisans du choix affirment que la Bible ne traite pas de l'avortement et que la décision doit donc revenir à l'individu. S'il est vrai que le terme "avortement" n'apparaît pas dans la Bible, on y trouve des principes relatifs à la valeur de la vie. Dans Exode 21:22-23, Dieu a inscrit dans sa loi la protection des enfants à naître. Si une femme enceinte était blessée et perdait son enfant, l'auteur de la blessure devait être exécuté. L'expression "une vie pour une vie" en dit long : Dieu considère que la vie d'un enfant à naître a autant de valeur que celle d'un homme adulte.
Dieu a dit à Jérémie : "Avant de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu, et avant que tu sois né, je t'ai consacré" (Jérémie 1:5). Dieu l'a créé dans un but précis. Le Psaume 139:13-16 nous donne l'image la plus claire du point de vue de Dieu sur l'enfant à naître. David écrit : "C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. [...] Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe".
La Bible indique clairement que toute vie humaine a été créée par Dieu dans son but et pour son plaisir (Colossiens 1:16), et un chrétien qui veut vraiment connaître le cœur de Dieu doit aligner son point de vue sur le sien. Lorsque nous commençons à justifier le mal selon notre compréhension, nous diluons la vérité de la Parole de Dieu. Lorsque nous renommons l'adultère une "liaison", l'homosexualité un "style de vie alternatif" et le meurtre des enfants à naître un "choix", nous nous dirigeons vers de sérieux problèmes. Nous ne pouvons pas redéfinir ce que signifie suivre le Christ. Jésus a dit que nous devions d'abord "renoncer à nous-mêmes" (Matthieu 16:24 ; Luc 9:23). Renoncer à soi-même, c'est en partie laisser tomber les mensonges confortables dont le monde nous a abreuvés. Nous devons nous défaire de notre propre compréhension et permettre à Dieu de nous changer (Proverbes 3:5-6).
Certains défenseurs du pro-choix affirment qu'ils ne sont pas favorables à l'avortement. Ils disent qu'ils détestent l'avortement, mais qu'ils soutiennent le droit des femmes à choisir. Cela a autant de sens que de dire que l'on déteste le viol, mais que l'on soutient le droit de l'homme à le commettre. La rhétorique semble agréable (la mention du "choix" la rend plus attrayante) mais elle est en conflit direct avec le point de vue de Dieu dans les Écritures.
Les partisans du choix affirment souvent que leur position est fondée sur la "compassion" et que les pro-vie ne se soucient pas de la femme ou de l'enfant. Cet argument est un faux-fuyant. Que les pro-vie "se soucient" ou non de la femme ou de l'enfant n'est pas pertinent, tout comme il n'est pas pertinent de savoir si ceux qui s'opposent au vol "se soucient" des banques qui sont cambriolées. Le vol est contraire à la loi morale de Dieu. Il en va de même pour l'avortement. Et c'est là le problème.
La Bible est claire : puisque Dieu est le Créateur de la vie humaine, il est le seul à pouvoir déterminer qui vit ou qui meurt. Et toute personne qui revendique le nom du Christ a l'obligation de s'assurer que son point de vue est conforme à Sa Parole. Est-il possible pour un chrétien né de nouveau d'être pro-choix ? Oui. Est-il probable qu'une telle personne reste pro-choix ? Non, si elle laisse la Parole de Dieu transformer et renouveler son esprit (Romains 12:2).
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Est-il possible d'être à la fois chrétien et pour l'avortement ?
